Aujourd’hui encore, des milliers de peuples dans le monde ne bénéficient d’aucune présence ou témoignage chrétiens. Ce qui représente plus de 3 milliards de personnes sans accès à l’Évangile. Et si nous avions un rôle à jouer ? C’est la question soulevée à l’occasion de la Journée des Peuples sans Accès à l’Évangile. Rencontre avec l’un de ses co-organisateurs, Frédéric Mondin.

Bonjour Frédéric Mondin. Ce dimanche 23 mai, c’est la Journée des Peuples sans Accès à l’Évangile (JPSAE). Mais au juste, qu’est-ce qu’un peuple sans accès à l’Évangile ?

Un peuple sans accès à l’Évangile peut parfaitement avoir accès à la Bible et même à la proclamation de l’Évangile faite par des missionnaires venus d’une autre culture. En réalité, avoir accès à l’Évangile va au-delà. Un peuple qui a accès à l’Évangile est un peuple où le nombre de disciples de Christ est suffisamment important¹Actes 14:1, 21-23 : “À Icone, Paul et Barnabas entrèrent ensemble dans la synagogue des Juifs, et ils parlèrent de telle manière qu’une grande multitude de Juifs et de Grecs crurent. (…) Quand ils eurent évangélisé cette ville [Derbe] et fait un certain nombre de disciples, ils retournèrent à Lystre, à Icone et à Antioche, fortifiant l’esprit des disciples, les exhortant à persévérer dans la foi (…) Ils firent nommer des anciens dans chaque Église.” pour témoigner au sein de ce peuple de ce que signifie aimer Dieu de tout son cœur et aimer son prochain comme soi-même. Cette église doit être à la fois autochtone, c’est-à-dire dirigée par des responsables locaux, et non par des personnes venant d’une autre culture. Et cette église doit également être viable, c’est-à-dire être capable de multiplier les disciples au sein de son propre peuple sans aide extérieure.

Plus de 3 milliards de personnes sans accès à l’Évangile : comment est-ce possible aujourd’hui, à l’ère du numérique ?

On parle de près de 7500 peuples ou groupes ethniques au sein desquels l’église est soit inexistante, soit pas assez forte, soit pas assez dynamique pour évangéliser les siens. Pourquoi ? Car on pense souvent à tort que ce domaine est réservé à une sorte d’élite ou à des spécialistes qu’on appellerait des missionnaires… En réalité nous sommes tous appelés à participer à ce mouvement jusqu’aux extrémités de la terre.
À l’ère digitale, on pourrait penser que chaque peuple a accès à l’information sur Internet.  Mais ce n’est pas la même chose d’avoir accès à l’information et d’avoir un accès à un témoignage vivant incarné parmi les siens. De plus, le taux de pénétration d’Internet n’est pas le même partout et beaucoup de régions du monde restent isolées numériquement. Enfin, sur internet, le message n’est pas toujours diffusé dans le bon format et dans la bonne langue. Nous avons donc encore besoin de traduire la Bible dans toutes les langues. Je ne sais pas si vous avez déjà vu la réaction des peuples qui reçoivent la Bible ou le Nouveau Testament entièrement traduits. Leur enthousiasme et leurs fêtes officielles sont assez incroyables ! Et comme ils le disent : “nous pensions que Dieu parlait seulement la langue des colons, nous ne savions pas qu’il parlait aussi notre langue.”

Découvrez la présentation de la Journée des Peuples sans Accès à l’Évangile 2021